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La perdition des mots
3 janvier 2011

Ultra-Two:Prologue

Ultra Two: Le prologue: La guerre n'est pas un jeu.


Année 2022,...
L'instructeur parlait fort, très fort, de sorte que la dernière rangée l'entende. Le premier rang était servi par les postillons. Les recrues étaient alignées en rang, elles étaient tous en t-shirt bleue foncé avec « Freedom Point The Hope » en lettre blanche, accompagné d'un pantalon cargo en coton gris épais et d'une paire de bottines noires.
-Je plains ceux qui sont devant. Rick chuchotait doucement, tout en donnant de discrets coups de coude à Calogero.
-Je peux vous apporter une tasse de thé et des cookies? Les deux comparses ne s'étaient pas rendu compte de l'avancée dans les rangs de leur instructeur. Rick, étant forte tête, se fit arrogant:
-Oui, mais alors pas trop chaud et avec du sucre! Il n'eut pas le temps de faire rire les autres recrues, le major Matthew l'attrapa par le coup et lui donna un coup de genou dans l'estomac. Rick s'écroula sur le sol, juste devant les pieds de l'instructeur. Les autres recrues le regardèrent fixement, comprenant qu'il ne valait mieux pas provoquer l'instructeur.
-Voilà où mène l'arrogance, maintenant, tous en positions et faites-moi cent pompes! Et que ça bouge! Et n'oubliez pas, merci Rick et Calogero! Ou devrais-je dire, la future équipe Calo-Rick!
-On en reparle dans le dortoir Rick! Tu vas ramasser!
-Ta gueule Ethan! Je te rappelle que la dernière fois c'était de ta faute!
Le temps que les jeunes recrues fassent leurs pompes, l'instructeur reprit de la voix et continua son joli discours:
-Comme je le disais, lorsque cette putain de guerre sera terminée, vous serez des héros, enfin pour ceux qui survivront. Et si vous mourrez au combat, vous serez mort en héros! Ne l'oubliez pas, vous serez ceux qui se seront battu pour la liberté. Ceux qui n'ont pas hésité à avancer, à se battre, et à massacrer ces putains de soldats de BLOODWORLD! Sachez que le sort de l'humanité sera bientôt entre vos mains! Et je tiens à préciser que les déserteurs seront tués sur le champ!
-Vive la liberté! protesta Rick, encore. Le major Matthew s'approcha de lui et s'abaissa:
-Et vous vous croyez intelligent? Vous avez de la chance d'être ici, dans le quartier générale de la FREEDOM POINT, dans les casernes, ça ferait longtemps que vous seriez mort! En se relevant, il donna un coup de pied dans le flanc du jeune homme.
-On est en guerre, ne l'oubliez pas!


Rick et Calogero rejoignirent leurs camarades dans leur dortoir:
-Putain, toi je vais te buter! Ethan s'avança agressivement vers Rick.
- Vas-y, qu'est-ce que tu attends? Essayes, juste pour voir! Il le provoqua, il avait besoin de se défouler, et tant pis si ça tombait sur une recrue. Ethan recula, il commençait à hésiter.
-C'est bon, calmes-toi, c'est oublier! Il n'était pas très courageux, il avait juste une grande gueule comme disait l'instructeur Matthew.
-Viens, on va se faire deux trois sacs de frappe! T'en as grandement besoin! Calogero attrapa son ami par l'épaule et le tira du dortoir. Ils passèrent devant la sortie de la zone d'entrainement, la zone pour les bleus, les recrues.
-Bien vite qu'on aie se battre, j'en ai marre d'attendre, d'entendre les bombardements et ne rien pouvoir faire. J'ai envie de participer, de mettre fin à tout ça. Rick admira la porte, s'imagina déjà le jour où il pourra enfin la franchir, le jour il sera SOLDAT.
-Et! Ne crois pas que t'es le seul, moi aussi je veux me battre! Et avec toi de préférence, on ne se quitte plus! On s'est fait une promesse, n'oublies pas!
-Je sais, seule la mort nous séparera, t'inquiètes, je n'ai pas oublié! Tu vois tout en noir toi de toute façon.
-Tu dis ça à cause de ma couleur de peau? Rick se retourna et observa son visage un moment avant de répondre avec un grand sourire:
-Quoi? Ne me dis pas que t'es noir!
-Genre t'avais pas remarqué? Calogero cessa de rire.
-Non, je suis daltonien! Il prit un air convainquant et sérieux.
-Sérieux? Comment t'as fait pour passer les tests? Il le crut et entra inconsciemment dans son jeu.
-Tu sais, je ne suis pas raciste, je te rassure, je ne suis pas daltonien et j'adore le café noir!
Calogero eut un regard vide pendant quelques secondes, puis il éclata de rire.

Après un joyeux moment de plaisanterie, ils continuèrent leur chemin jusqu'à la salle de sport, elle était complètement vide. Rick s'avança vers les sacs de frappe, saisit une paire de gants de combat sur une étagère et les enfila.

-Gauche, gauche! Droite, droite! C'est bien continues et n'hésites pas à frapper, je retiens le sac! Calogero tenait le sac de frappe, il savait que Rick avait tendance à péter les plombs au plus mauvais moment.
Il s'arrêta de frapper, enleva ses gants de combat.
-Putain de guerre! Dix ans que cela dure! Et on ne sait même pas pourquoi. Cela me désole, comment on peut se foutre autant de gnons sur la gueule aussi longtemps, sans même savoir pourquoi.
-Ouais, l'humanité est tombée bien bas. Calogero lâcha le sac et se laissa glisser contre le mur jusque sur le sol.
-Le pire, c'est comme maintenant, ils n'ont plus assez de soldats, ils vont chercher dans les réfugiés, jusqu'à nous prendre nous, on n'a que 17 ans! C'est grave, et quand je pense qu'il proclame la soi-disant liberté.
- Laisses-moi rire! Rick alla s'assoir à côté de son compère.
-C'est ça quoi! Dis, tu peux me promettre quelque chose?
-Oui, bien sûr, tout ce que tu veux!
-Je sais que ça peut paraître idiot, mais j'aimerai que lorsque tout ça sera terminer, que l'on plante un arbre ensemble, disons deux, puisque l'on est deux! Tu vois ce que je veux dire.
-C'est loin d'être idiot, c'est avec plaisir que je le ferais.
-Faut d'abord voir si on survivra à cette guerre, sinon, si je meurs, tu le planteras pour moi et inversement d'accord? Rick tendit sa main symboliquement vers Calogero. Ce dernier la prit et la serra.
-Oui, t'inquiètes, on s'en sortira, sinon, ça ne voudra pas la peine d'avoir fait tout ça!


Aujourd'hui, pour le major Matthew, c'était une journée de nettoyage. Mais pas pour lui, il ne se contentait que d'observer et de superviser les recrues. Ce qui irrita fortement Rick:
-Major? L'instructeur le regarda un instant béat et lâcha:
-Que se passe-t-il recrue Adams? Votre brosse à dent est usée? Le major fut fortement insolent.
-Ce n'est pas ça major, je voudrais juste savoir où tout ça mène? Je ne comprends pas trop pourquoi vous nous faites faire cela? Nous sommes en guerre non? On ne devrait pas s'entrainer? Se préparer?
-Allez continuer à nettoyer! Pour l'instant, vous n'êtes bon qu'à cela! Je n'ai pas répondre à une recrue. Le major se retourna et reprit ses occupations. Rick le retourna par l'épaule:
-Je veux une réponse! Pourquoi? L'instructeur ne lui laissa pas le temps de comprendre quoi que ce soit et lui colle une droite. La jeune recrue se trouva projetée violemment en arrière.
-Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas à vous répondre! Retournez au travail! Rick obtempéra, et comprit que ce fut peine perdue.
-Tafiole! Lâcha Ethan.
L'instructeur Matthew l'entendit, il s'approcha de ce dernier:
-Vous avez quelque chose à dire grande gueule? La recrue n'osa pas répondre. Au moins lui, il a des couilles, pas comme certains! Et ne croyez pas que c'est pour ça que je vous admire recrue Adams! Allez au boulot maintenant et que ça brille!
La journée fut longue, ils n'eurent aucun entrainement, ils n'avaient eu droit qu'à du nettoyage.
-je ne comprends toujours pas! N'est-il pas censé nous entrainer, nous préparer à cette fichue guerre? Rick se désespérait et s'impatientait, il n'en pouvait plus de n'entendre que des échos sur ce qui se passait en dehors du QG. Calogero tapota son épaule et lui dit:
-Tu sais, t'es pas le seul! Moi aussi j'en ai marre d'attendre, mais c'est comme ça! Tu veux que je te dise ce que je pense? À mon avis, si le major se conduit comme ça, c'est pour nous durcir les nerfs. Sur le front, ça sera fini la rigolade d'antan. Dans un sens, je suis d'accord avec ses principes mais pas sur sa façon de les appliquer. Rick le regarda et répondit:
-Tu as surement raison, bon je suis désolé mais je te laisse, j'ai de la lecture! Il montra à son ami un manuel d'arme de Freedom Point. Calogero s'en étonna:
-Et mais, où l'as-tu eu? On n'est pas censé en avoir que je saches?
-C'est un SOLDAT qui a combattu avec mon père qui me l'a passé, il m'a fait une fleur. Après une grave blessure à l'épaule, il s'est recyclé dans la gestion des archives. Mais tu ne dis à personne, ça reste entre nous!
-T'inquiètes, tu me feras un résumé, moi et la lecture. Rick s'en alla en direction des dortoirs afin d'étudier son manuel. Calogero lui, eut l'envie de martyriser quelques sacs de frappe.


Un bruit récalcitrant se fit retentir dans tout le dortoir. L'instructeur s'y était introduit discrètement munit d'une trompette, évidemment, il ne savait pas en jouer, tant que ça faisait du bruit, cela lui convenait.
-Allez! Debout les fillettes! Aujourd'hui peut-être, je dis bien peut-être, vous allez comprendre ce que c'est d'être un homme, un vrai! Un homme qui a des couilles! Allez remuez-vous le cul!
Les recrues s'alignèrent, chacune sur le côté droit de leur lit. Rick jeta un regard espiègle à Calogero. Ce dernier répondu avec un léger clin d'œil. Rick se mit à sourire bêtement.
-Qu'est-ce qui vous fait rire recrue Adams? Le major Matthew colla son visage devant celui de la recrue.
-Rien major! J'ai juste envie de sourire, je n'en ai pas le droit?
-Malheureusement si, vous avez de la chance, aujourd'hui, je suis de bonne humeur! L'instructeur continua son tour du dortoir.
-Merci major! Cette fois-ci, Rick s'était retenu, il voulait savoir ce de quoi parlait Matthew en entrant dans la chambre.
-Ne me remercier pas! Remerciez plutôt le hasard! Allez bande de tantouses, en tenue d'entrainement de combat, je veux tout le monde près dans cinq minutes dans la salle de débarquement.
Les recrues répondirent tous en chœur à leur major:
-Chef, oui chef!

-Qu'est-ce que tu crois que l'on va foutre dans la salle de débarquement? Que je sache, les recrues n'ont rien n'à y faire. Rick regardait un instant Calogero avant de répondre.
-On le saura bien assez vite, mais c'est vrai que c'est bizarre.

Les recrues se réunirent en rang dans la salle dite de débarquement, une grande salle avec de grandes portes d'acier menant à l'extérieure. Sur le sol, une longue ligne fut tracée à la craie, juste à côté, était écrit: "Recrues Matthew".
Le sergent arriva quelques minutes plus tard dans le plus grands des silences. Sa voix vint percer cette harmonie silencieuse:
-Je tiens à vous dire que quoi que vous alliez voir, vous restez en position, vous ne bougez pas!
Après un court instant, les recrues pouvaient entendre un lourd bruit de moteur, cela se rapprochait.
Les lourdes portes d'acier s'ouvrirent lentement. Le long grincement métallique d'accompagnait des explosions au loin qui résonnaient. Rick regarda un instant le ciel, qui était de couleur orange.
-Dire que je l'ai connu bleu.
-Quoi? Demanda Calogero.
-Rien, rien, regardes.
Un véhicule entra dans la salle, c'était un "Cruiser Hard Porter", un blindé lourd servant à transporter des troupes.
L'engin s'arrêta au milieu de la salle, juste devant la ligne des recrues. Une des portières latérales s'ouvrit.
En sortit des soldats en amure de type lourde "Sky Fuz" entièrement endommagées.
-Ils se sont fait avoir. Marmonna Ethan, juste en première ligne.
Les soldats avaient du mal à bouger, ils étaient cinq, ils regardèrent un instant le groupe de jeune recrues, qui les contemplait avec d'énormes yeux.
-Recrues, saluez! Le major salua les cinq hommes, les recrues suivirent.
Le dernier soldat s'écroula au sol, une petite falque rouge se forma près de son genou droit.
-Il est gravement blessé celui-là! Rick poussa ses camarades qui étaient devant lui et alla aider le soldat au sol.
Il l'emmena jusqu'à l'hôpital du QG. Tant l'instructeur que les autres recrues restèrent de marbre devant ce triste spectacle. Les lourdes portes se refermèrent avec ce grincement métallique qui accompagna maladroitement la scène.


Le Major Matthew ne tarda pas à convoquer expressément Rick dans son bureau. La recrue s'y rendit aussitôt qu'elle en fut au courant. A peine qu'il ne fut rentré dans le petit local, aux décorations militaires surplombants les quatre murs, que instructeur criait déjà:
-je vous avais dit de ne pas bouger! Le major Matthew sortait de ses gonds.
-Et quoi j'aurais dû le laisser au sol? C'est beau l'esprit de camaraderie! Rick se retourna, afin de ne pas s'énerver d'avantage. L'instructeur était confortablement installé dans son fauteuil, derrière son bureau.
L'homme souffla longuement avant de reprendre calmement la parole:
-Et vous croyez que sur le front, vous aurez le temps d'aider vos compagnons s'écroulant de douleur sur le sol parce qu'ils n'auront pas été foutus capable de se couvrir? La question était pertinente, Rick fit un demi-tour et fixa son supérieur dans les yeux. Vous savez, il faudra que vous appreniez à laisser partir les êtres qui vous sont les plus chers, sinon, la guerre est déjà perdue pour vous. Certes, c'est très bien de vouloir aider ceux qui en ont besoin, mais il faut d'abord regarder si sa vie n'est pas en danger avant de vouloir en sauver une autre.
-Mais là, on n'était pas en danger! On était dans la salle de débarquement, il n'avait pas de risque! Matthew baissa les yeux:
-Vos camarades n'ont pas bougé parce qu'ils avaient peur d'une éventuelle sanction, vous, vous n'avez pas réfléchit. Il était toujours calme, cela étonnait l'adolescent. Certes, vous êtes courageux, vous êtes une forte tête, mais cela vous perdra. Réfléchissez avant d'agir, c'est le seul conseil que je pourrai vous donner? Maintenant sortez d'ici et n'oubliez pas, cette conversation n'a jamais eu lieu, je vous ai juste engueulé. Est-ce bien clair?
-Oui major! Rick sortit de la pièce et rejoignit le dortoir, Calogero devait certainement l'attendre.

-Alors quoi? Que t'as valu cet acte héroïque? Rick repensa tout de suite à la dernière phrase du major.
-Il m'a surtout bien engueulé le con, il criait tellement fort que j'ai rien comprit.
-Grave ce gars!
-C'est clair. Il étouffa l'affaire en changeant de sujet. Tu sais, c'est super intéressant ce qu'il y a dans le manuel, un peu complexe, mais super intéressant!
-Pas besoin de le dire deux fois, j'ai compris! Et ça dit quoi?
-Il répertorie toutes les armes utilisées par les troupes de Freedom Point et comment les manipuler. Rick n'était pas peu fier de ce qu'il savait à présent, de l'avance qu'il avait sur ses camarades.
-Intéressant, tu me le laisseras? Je n'ai pas envie d'être pris au dépourvu, tu vois ce que je veux dire?
Rick lui tendit le bouquin:
-Tracasses, je l'ai fini, mais n'oublies pas de faire attention et bonne étude. Il se jeta dans son lit, il se laissa vite emporter par le sommeil.


Le jour se leva lourdement, le réveil quant à lui se fit plus brutal, le major était encore avec sa trompette, cela l'amusait.
-Bon, aujourd'hui, c'est un grand jour, certains d'entre vous verront le monde extérieur tel qu'il est réellement.
Rick se tourna directement vers Calogero:
-On y sera tous les deux, on parie?
-Pas besoin, je sais qu'on y sera, sinon, ça sera sa fête!
Le major s'avança et continua de parler tout en contrôlant les lits:
-Voici les noms de ceux qui partiront avec l'escouade d'intervention, mais je vous préviens, vous ne serez pas armés, vous aurez la même armure que les membres de l'escouade, sans plus.
-Super, ça va être cool! Rick ne s'était pas rendu compte qu'il venait de penser à voix haute.
-Sachant que vous aimez prendre des risque, recrue Adams, vous et votre compatriote, vous partez et j'espère ne pas vous voir revenir! Rick et Calogero s'échangèrent un regard et un sourire espiègle.
-Recrue Lalone, vous partez, recrue "grande gueule". Le sergent se tut un instant. Ethan se mit à sourire fièrement. Je disais, "grande gueule" vous restez!
-Mais pourquoi, ce n'est pas juste!
-Et oui, mais la guerre n'est pas juste, c'est comme ça et puis personne d'autre que vous nettoie aussi bien les toilettes! Pour ceux que je n'ai pas citer, c'est qu'il reste ici.
-On ne sera que trois? C'est peu non? Nathan fut un instant moins enthousiaste.
-Et vous croyez que je vais envoyer toutes les recrues sur le front sans armes? Ce privilège n'est réservé qu'aux trois meilleurs du groupe.
Rick tendit son poing vers Calogero:
-Alors Calo, qui c'est les meilleurs!!! Son ami frappa poing fermé sur le sien.
-Je crois que c'est nous!


Rick, Calogero et Nathan furent séparés du groupe. Ils furent invités à se rendre dans le sas d'extraction.
-C'est ici recrues, endossez vos armures modulaires, celles sans armes évidement. L'instructeur garda son air narquois. Bon je vous laisse aux mains du capitaine Boris, il sera s'occuper de votre baptême.
-C'est rassurant. Proclama Nathan à ses deux compagnons d'infortune.
-Qu'est-ce que tu racontes? On va s'éclater! Rick était enthousiaste, il ne doutait pas de la réciprocité de son ami.
-Clair, se balader en armure, ça va être cool, pouvoir entendre les lasers des blasters et les balles siffler dans l'air acide. Je n'ai qu'un mot: trop fort!!!
-Cela ne fait pas deux? Rick souriait
-C'est pareil non? Et puis on s'en branle! Nathan fut déconcerté par la réaction des deux bras cassés.
-Vous êtes des malades!!! Comment pouvez-vous dire des choses pareilles?
-Ben, il faut bien prendre ça a la légère, on ferait des dépressions à longueur de journée sinon!
-Vu comme ça, je retire ce que j'ai dit. Allons mettre nos armures.

-Chouette des Sky Roger! Armure de blindage moyennement lourd, conçu pour les missions d'exploration à risques. Rick étala son savoir avec grâce devant Calogero, ce dernier prit un air épaté et se mit à applaudir:
-C'est bien recrue Adams, vous êtes bien renseigné sur notre armement! Je dis bravo! Leur futilité fut de courte durée, Nathan avait tout écouté et n'alla pas se priver pour intervenir:
-Comment tu sais ça? On nous a rien dit sur les armes et armures! Il était étonné, mais surtout intrigué.
-Il y a, vois-tu, des choses que je sais, qu'il sait. Il désigna Calogero. Et que toi, tu ne seras que plus tard, si tu parviens à terminer la formation. Nathan se tut, il comprit que c'était peine perdue avec ces deux lascars.
Ils n'eurent pas le temps de finir de s'installer dans leur artillerie que le capitaine Boris pénétra dans le vestiaire.
-Alors la bleusaille, près pour le front?
-Ben, disons...Le capitaine l'interrompit:
-Pas le temps de parler! Allez "let's go!"
Les trois bleus suivirent leur supérieur d'un jour jusque dans la salle d'extraction.
-Montez dans le transporteur, les autres ne vont pas tarder, laissez leur de la place!
-Les autres? Nathan regarda dans le véhicule avec un air ahuri.
-Ben oui, les autres, on ne va pas être tout seul sur le front, sans armes qui plus est! On est là que pour regarder. Nathan se contenta de répondre par un léger soupir. Les trois garçons s'installèrent dans le fond, juste à côté d'un petit écran plat. Rick ne se pressa pas de plaisanter:
-Tu crois qu'ils ont la télévision en haute définition?
-Je ne sais pas, peut-être que oui, pour les long voyage, qui sait! Calogero regarda à son tour tout l'intérieur du camion, des armes de type Blasters étaient suspendues au-dessus de chaque assise, même au-dessus d'eux, tout en riant des plaisanteries de son meilleur ami. Nathan se fut vite déçu par ses deux camarades:
-Vous êtes trop cons!

Les hommes d'interventions rentrèrent dans le transporteur:
-Hey, regardez les gars, on a des fillettes avec nous! Faudra faire attention à leurs petites minettes!
-Faites d'abord attention à vos culs et on en reparle! Rick effaça son sourire de son visage.
-Ils ont du répondant en plus!
Le capitaine coupa cours à la discussion:
-Bon, on arrête là les gars, pour cette mission, ils seront à la même enseigne que vous sauf qu'ils n'auront pas d'armes, alors vous les protègerez en cas de problèmes, est-ce bien clair?
-Oui capitaine! Nathan regarda Rick et Calogero:
-Qu'est-ce qu'il a voulu dire par en cas de problème? Calogero fit un grand sourire:
-Tu verras bien!

Le véhicule sortit de la salle d'extraction, passa les épaisses porte de défenses qui à peine ouvertes, se refermèrent directement après le passage du transporteur.
Le blindé pénétra dans ce qui restait du monde dévasté. Le petit écran plat s'alluma, les passagers purent observer le monde extérieur.
-Mon dieu! S'insurgea Nathan.
-Dieu, tu crois encore en un Dieu? Tu crois que le monde ressemblera à ça? Calogero tenait bien son sujet, sa famille était de fervents croyants, il l'était aussi. Mais après avoir vu les horreurs d'une guerre comme celle-ci, il ne se contentait de ne croire qu'en lui-même.
-Si telle est sa volonté oui, je le crois. Il voyait toute épreuve difficile imposée par Dieu, et ce afin de prouver sa foi.
-Ouais, ben je ne discuterai pas sur tes croyances, mais quand je pense qu'ils avaient dit qu'après la deuxième guerre mondiale, ça n'arriverait plus. Rick soupira longuement. Un des membres d'intervention prit la parole:
-Tu sais, sans guerre, il n'y aurait pas de paix, c'est comme sans ombre il n'y a pas de lumière. Et puis, nous, on n'aurait pas de boulot.
-C'est une façon de voir les choses.
Les passagers pouvaient ressentir les moindres déformations de ce qui servait de route, le transporteur devait passer sur des débris en tout genre, il passait sur ce qui restait d'anciennes battisses, des carcasses de voitures, on ne pouvait distinguer que très difficilement ce qui était dehors. Cela témoignait bien de l'ampleur de cette guerre.
Rick regarda les membres de l'escouade, puis il rabaissa son regard sur son casque qu'il tenait fermement en main.
-Vous savez quelque chose à propos de l'origine de cette guerre? Demanda-t-il. C'est le capitaine Boris qui répondit:
-Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle a commencé il y a dix ans bientôt, ça vous le savez. On raconte qu'il eut une rébellion contre le régime capitaliste dans le monde entier. Une milice s'est formée sous le nom de BLOODWORLD, allez savoir pourquoi. Pour le reste, on nous ce que l'on doit faire et on le fait, on ne se pose pas de questions, on attend juste la fin.
-Je vois, je n'en saurai pas plus j'imagine. Il fut fort déçu de la réponse du capitaine, il en attendait plus. Calogero le bouscula légèrement:
-T'inquiètes! On se renseignera, on saura le pourquoi du comment!
-Je l'espère.
Après une dizaine de minutes de route, des bruits de bombardement se rapprocha fortement, pendant un instant le convoi trembla anormalement, quelque chose tirait dessus.
-C'est quoi ça? Cria Nathan.
-Ça? Ce n'est qu'une tourelle autonome de l'ennemi, ça fait des années qu'il y en a un peu partout, mais elles sont inoffensives, depuis, nos boucliers ont été largement améliorés. On les détruit de temps en temps quand on n'a rien faire sinon, on n'y touche pas.
-D'accord, c'est rassurant. Nathan soupira encore, il se demanda ce qu'il faisait là. Ce n'était pas le cas de Rick et Calogero, qui était de plus en plus enthousiaste.
Un des SOLDATS regarda l'écran et dit:
-Encore un quart d'heure de route environ capitaine.
-Très bien, bon, mettez vos casques, et activez vos bouclier électromagnétique.
L'escouade s'exécuta, les trois bleus suivirent.
-De mieux en mieux! Proclama Rick envers son compagnon.
-Tu l'as dit! L'interface déchire, heureusement qu'on l'a connait un peu.
-Oui, quand on regarde Nathan, ça va tu t'en sors?
-C'est compliqué comme truc, comment ils font eux?
-À mon avis, c'est une question d'habitude.

Le transporteur s'arrêta brusquement, accompagné d'une explosion. Il s'était passé quelque chose.
-Bon, les gars, on a un imprévu, on va aller jeter un coup d'œil. La bleusaille, vous rester ici, on n'en aura pas pour longtemps. Le capitaine Boris ouvrit la porte et sortit.
L'escouade le suivit en n'oubliant pas de prendre les blasters.
-Bon ben reste plus qu'à suivre tout ça sur le téléviseur! Rick se posta juste en face pour ne rien raté. Il pouvait entendre les ordres donnés par Boris grâce à la transmission radio reliant chaque armure.
Il observa la scène, l'escouade était tombé dans une embuscade, ils se retrouvèrent encerclés par des BloodWarioz, l'infanterie lourde.
-Je ne sais pas toi, mais je pense que l'on devrait aller donner un petit coup de main avant qu'il n'ait des pertes. Rick saisit un blaster qui pendait juste au-dessus de Nathan, ce dernier tremblait. Rick mis sa main sur son épaule:
-Écoutes, je ne vais pas t'inciter à venir avec moi, restes ici et en cas de problèmes tu contactes le QG. Il répondit affirmativement avec un signe de la tête. Bon, je ne te pose pas la question! Rick lança le blaster qui tenait à Calogero et en saisit un autre.
-T'as tout compris! Tiens, ce sont des modèles Zeus version amélioré, on va se marrer.
-Oui, pour notre baptême, je trouve que l'on est bien équipé. Il observa un instant l'arme, la regardant sous tous les angles. Puis il ouvrit la porte et sortit, Calogero le suivit sans tarder.
-Je te couvre! Calogero se plaqua contre le blindé. Rick fonça vers les BloodWarioz, et commença à tirer, il en abattit deux d'un coup.
- Avances! Je ne serai y aller tout seul, je te couvre allez! Go! Calogero le rejoignit derrière un tas de débris.
-Mais qu'est-ce que vous foutez? Bordel! Les bleus n'ont rien à faire sur le front! Boris n'énerva.
-Oui ben, on va ne pas vous laisser dans la merde non plus, et là on n'a pas le temps de discuter! On va essayer de faire une brèche dans leur formation, profitez-en pour vous en sortir. Le capitaine n'avait d'autre choix que de s'y résigner.
-Okay, mais faites attention!
Rick se découvrit et retourna à l'assaut, il s'avança rapidement tout en tirant. Il observa joyeusement les balles et les lasers siffler en passant à côté de lui.
-En plus, ils ne savent pas tirer! Calo couvres moi! Je vais être particulièrement exposé.
-Okay! Ils sont dans ma ligne de mire, t'inquiètes je les ai! Il en descendit trois, un après l'autre. Ce qui permit à Rick de rejoindre l'escouade.
-Ça c'est du travail d'équipe! Restes là et continues en descendre autant que tu peux, je sais que t'aimes ça! Il se jeta à près du capitaine. Alors? Vous disiez?
-Mais où avez-vous appris ça? Vous n'avez pas l'expérience d'un bleu.
-Le manuel d'arme édition 2018, très complet!
-Je vois, maintenant que vous êtes là, rendez-vous utile! Les tirs venaient de partout, les ennemis étaient postés dans les ruines des maisons jonchant la rue.
-C'est pas ce que je fais déjà? La voie jusque au transporteur est dégagée, si on se repliait?
-On ne va pas avoir trop le choix, à toutes les unités, on se replie, je répète, on se replie!
L'escouade recula tout en continuant les tirs, Calogero les rejoignit.
Ils arrivèrent près du blindé, ils étaient enfin en sécurité. Le capitaine ouvrit la porte, le spectacle qui s'offrit à lui l'horrifia. Nathan s'était mis un coup de blaster dans la tête.
-Les deux bleus, venez ici! Et sortez le moi de là!
Rick et Calogero vit avec tristesse le corps meurtrit de leur compagnon. Ils l'agrippèrent et le sortit délicatement du véhicule.
-Il n'avait pas les nerfs assez dur, c'est triste, il était sympa. Dit doucement Rick.
-C'est clair, il a fait un choix, pour moi, il a choisi la facilité. Calogero était moins compréhensible, pour le lui, le suicide était une façon lâche de mourir. Ils le déposèrent sur le sol tout aussi délicatement. Le capitaine s'approcha et salua la recrue allongée par terre. Les deux compères firent de même par respect.
-Bon, on ne va plus trop tarder, on est encore sous les feux ennemis. Ils entrèrent tous dans un silence de mort. Le trajet du retour se passa sans anicroches hormis la tourelle qui se refit remarquer.
-Ne faites pas cette tête-là, c'est vrai que c'est triste, mais c'est ainsi! C'est la guerre, à partir de maintenant, vous allez voir ça presque tous les jours! Le capitaine eut un sourire en coin. Les deux bleusailles relevèrent la tête, ne semblant pas trop comprendre. Vous avez bien entendu, maintenant, vous faites partie de l'escouade d'intervention 91S17.

Fontaine Grégory, février 2010

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